Définition il

Citations Synonymes Définition
Il (Pronom personnel)
Masculin singulier
  • Pronom de la troisième personne du singulier masculin (utilisé exclusivement en tant que sujet). Désigne une personne, un animal ou une chose dont le genre est masculin.
  • Sujet explétif d’un verbe sans actant.
  • Sujet explétif introduisant un nouveau sujet réel d’existence ou d’apparition. Note : Le verbe reste alors au singulier, bien que le véritable sujet soit au pluriel.
  • Sujet explétif introduisant un sujet réel montré par de ou par que.
  • Cela. — Note : Uniquement dans l’expression il est vrai, intercalée dans une phrase.
Informations complémentaires

il et île sont deux homophones, ils ont la même prononciation mais ne s'écrivent pas pareil et de plus n'ont pas la même signification ...

Le mot il est l’un des pronoms personnels les plus utilisés en français, souvent appris dès les premières leçons de grammaire. Il semble simple, mais en réalité, il recouvre plusieurs fonctions linguistiques, selon le contexte dans lequel il est employé. C’est un mot discret mais fondamental, qui structure les phrases, exprime des actions, remplace des sujets et permet parfois même d’introduire des idées abstraites ou impersonnelles.

À la base, "il" est le pronom sujet de la 3e personne du singulier. Il remplace un nom masculin singulier déjà mentionné ou facilement identifiable : "Paul est fatigué, il va se coucher", "Le chien aboie, il entend un bruit". Il permet d’éviter la répétition et de fluidifier le discours. C’est une brique essentielle de la syntaxe française, présente dans presque toutes les phrases affirmatives simples.

Mais "il" ne sert pas uniquement à désigner une personne ou un objet masculin. Dans de nombreux cas, il est impersonnel, c’est-à-dire qu’il ne remplace rien de précis. On le trouve dans des expressions comme "Il pleut", "Il est tard", "Il faut partir". Ce "il" impersonnel joue un rôle grammatical indispensable : il permet d’introduire un verbe qui n’a pas de sujet réel, tout en respectant la structure SVO (sujet-verbe-objet) propre au français.

Il peut aussi être utilisé par anticipation, lorsqu’il précède une proposition ou une idée qui arrive après. Par exemple : "Il est évident que tu as raison", "Il semble que tout soit prêt". Dans ces cas, le "il" est là pour occuper la place du sujet, que l’on appelle sujet grammatical anticipé. Le véritable sujet est la proposition qui suit. Ce type d’emploi donne au discours un rythme plus fluide et plus formel.

Dans certains cas, "il" peut même désigner un animal, un objet, un événement, ou tout élément perçu comme masculin dans la langue. "Il est rouge" peut tout aussi bien parler d’un manteau que d’un panneau. Cela montre que le genre grammatical ne coïncide pas forcément avec un être animé, mais relève des règles du lexique français. Le pronom "il" est donc à la fois très précis dans son accord et très souple dans ses usages.

En littérature, "il" est souvent utilisé pour créer une distance narrative, notamment dans les romans à la 3e personne. Il permet de raconter une histoire sans que le narrateur ne soit impliqué directement. Ce procédé donne de l’objectivité, de la hauteur ou parfois un effet d’anonymat. Certains écrivains jouent même sur cette neutralité pour détourner ou déshumaniser le personnage, ou à l’inverse pour créer de l’ironie ou de l’émotion.

Enfin, "il" peut aussi être employé de manière stylistique, poétique ou mystérieuse. Dans certaines phrases, il désigne quelque chose d’indéfini ou de symbolique : "Il est venu", "Il est partout", "Il faut bien vivre avec". Ce "il" flou peut évoquer le destin, la société, le temps, ou toute autre force impersonnelle. Il devient alors un outil d’évocation, qui laisse une part d’interprétation au lecteur ou à l’auditeur.

En somme, le pronom "il" est un petit mot aux usages multiples, allant du très concret au très abstrait, du grammatical au poétique. Il structure notre façon de parler, de penser, de raconter. Présent dans presque toutes les conversations, tous les textes, tous les discours, il est l’un des piliers invisibles mais incontournables de la langue française.