Définition pogo

Citations Synonymes Définition
Pogo (Nom commun)
[po.ɡo] / Masculin
  • Danse et bousculade lors de concerts de rock où tout le monde saute et se pousse les uns contre les autres.
Pogo (Nom commun)
Masculin
  • Saucisse fumée enrobée de pâte à frire, le tout planté sur un bâtonnet après la cuisson.
Informations complémentaires

"Pogo" est un mot valide au Scrabble® (Officiel du Scrabble).

Le pogo est une forme de danse apparue dans les années 1970 au cœur de la scène punk rock. Elle consiste à sauter sur place ou en se bousculant de manière rythmée, généralement lors de concerts énergiques où la foule est dense. Le pogo n’a pas vraiment de règles précises : c’est une danse instinctive, brute, où l’expression passe par l’impulsion physique plus que par la technique.

Ce style de danse serait né au Royaume-Uni, dans les clubs où les premiers groupes punks jouaient en live. Certains attribuent même l’invention du pogo à Sid Vicious, bassiste des Sex Pistols, qui aurait commencé à sauter de haut en bas pour se moquer des autres danseurs. Qu’il soit moqueur ou libérateur, ce mouvement est vite devenu emblématique d’un état d’esprit : celui de la révolte, de la provocation et du lâcher-prise total.

Danser le pogo, c’est se jeter dans la foule, souvent en heurtant les autres corps, mais sans réelle agressivité. On saute, on tourne, on tombe, et on se relève. Contrairement aux apparences, le pogo n’est pas une bagarre. Il existe même une forme de solidarité entre les participants : on aide celui qui est tombé, on évite de viser volontairement, et on respecte un certain “code de la fosse”.

Avec le temps, le pogo s’est étendu à d’autres styles musicaux, notamment le hardcore, le métal ou encore le ska. Bien que toujours associé à une énergie brute, il peut prendre des formes variées selon les scènes musicales. Dans certains concerts, il devient même très structuré, avec des cercles, des sauts collectifs ou des passages de slam au-dessus de la foule.

Le pogo n’est pas seulement une manière de danser : c’est une expérience collective. Il exprime une fusion entre le corps, la musique et l’instant. Il n’y a pas d’âge pour pogoter, même si cela reste plus courant chez les jeunes adultes. Ce qui compte, c’est l’envie de vivre la musique à fond, de ressentir le rythme dans chaque muscle, de transpirer avec les autres.

Dans certaines salles de concert ou festivals, le pogo peut être surveillé de près, surtout si l’ambiance devient trop violente. Il arrive que des organisateurs ou des agents de sécurité interviennent pour calmer une fosse trop agitée. Cela montre bien que si le pogo est un exutoire, il ne doit pas mettre en danger les participants. L’amusement et l’intensité ne doivent jamais devenir destructeurs.

Sur le plan culturel, le pogo représente une forme de rupture avec les danses traditionnelles ou chorégraphiées. Il est le symbole d’une époque où la jeunesse voulait briser les codes, s’affranchir des règles, faire entendre sa rage autrement que par les mots. En ce sens, il fait partie intégrante de l’histoire des mouvements alternatifs.

Le mot pogo a également traversé les frontières et les générations. Aujourd’hui, il peut désigner toute forme de saut désordonné dans une foule, même en dehors d’un concert punk. On retrouve le terme dans des documentaires, des chansons ou des discussions sur les musiques “live”, preuve de son intégration dans la culture populaire.

En fin de compte, le pogo reste une expression de liberté. Un saut, un choc, une sueur partagée, le temps d’un morceau. C’est le corps qui s’exprime sans filtre, c’est l’instinct qui prend le dessus. Et si certains le voient comme une simple bousculade, d’autres y voient un moment de communion sauvage, sincère, et intensément vivant.