Définition siffleux
Citations
Synonymes
Définition
Siffleux (Nom commun)
[si.flø] / Masculin, singulier et pluriel identiques
- (Zoologie) (Familier) (Québec) Synonyme de marmotte américaine.
Informations complémentaires
Le mot siffleux désigne, au Québec et dans une bonne partie du Canada francophone, un animal bien connu : la marmotte commune. Ce surnom affectueux lui vient de son cri caractéristique, un sifflement aigu qu’elle pousse pour signaler un danger à ses congénères. Ce son bref et perçant, émis en cas d’alerte, est l’un des moyens les plus efficaces qu’a cet animal pour communiquer dans son environnement naturel. Il a ainsi donné naissance à ce mot du parler populaire canadien, encore très vivant aujourd’hui.
Le siffleux appartient à la famille des sciuridés, comme les écureuils ou les chiens de prairie. C’est un rongeur trapu, aux pattes courtes et puissantes, qui excelle dans l’art de creuser des terriers. On le rencontre dans de nombreuses régions d’Amérique du Nord, en particulier dans les campagnes, les champs, les lisières de forêt et même parfois à la périphérie des zones habitées. Il préfère les milieux ouverts où il peut facilement repérer les prédateurs et s’enfuir dans ses galeries.
Très organisé, le siffleux vit dans des terriers complexes, avec plusieurs entrées et compartiments, qu’il utilise pour dormir, élever ses petits, se cacher ou hiberner. L’hibernation, justement, est un élément central de son mode de vie. À l’automne, il accumule des réserves de graisse pour passer l’hiver en sommeil profond. Pendant plusieurs mois, son rythme cardiaque ralentit, sa température corporelle chute, et il ne se réveille que lorsque les températures remontent au printemps.
Herbivore, le siffleux se nourrit d’herbes, de trèfles, de fleurs, de jeunes pousses, et parfois de fruits. Il passe une bonne partie de ses journées à chercher de la nourriture, surtout tôt le matin et en fin d’après-midi. Bien qu’il paraisse pataud, il est en réalité très attentif à son environnement et ne s’éloigne jamais trop de l’entrée de son terrier. Un bruit suspect, une ombre trop rapide, et il détale à toute vitesse dans son refuge.
La reproduction du siffleux a lieu au printemps, peu après la sortie d’hibernation. Après une gestation d’environ un mois, la femelle met bas à une portée de plusieurs petits, appelés marmottons. Ceux-ci restent dans le terrier pendant plusieurs semaines, le temps d’ouvrir les yeux, de se développer et de devenir plus autonomes. Dès qu’ils sont assez forts, ils sortent explorer les alentours sous la vigilance de leur mère.
Le siffleux joue un rôle non négligeable dans les écosystèmes. En creusant la terre, il l’aère et favorise la croissance de certaines plantes. Ses galeries, une fois abandonnées, peuvent aussi servir d’abri à d’autres animaux comme les belettes, les renards ou même certains reptiles. Malgré cela, il est parfois considéré comme nuisible par les agriculteurs, car ses tunnels peuvent endommager les champs, les jardins et certaines structures légères.
Enfin, le siffleux est devenu une figure emblématique de la culture nord-américaine, notamment grâce à la tradition du Jour de la marmotte, célébré chaque 2 février. Ce jour-là, selon la légende, si la marmotte sort de son terrier et voit son ombre, l’hiver se prolongera encore six semaines. Si elle ne la voit pas, le printemps serait proche. Cette coutume, mi-folklore mi-divertissement, illustre bien l’attachement populaire à cet animal discret mais bien présent dans l’imaginaire collectif.