Définition vampire
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Citations
Synonymes
Définition
Vampire (Nom commun)
[vɑ̃.piʁ] / Masculin (équivalent féminin: sse) ou masculin et féminin identiques
- (Mythologie) Mort-vivant se nourrissant du sang de ses victimes, ces dernières étant par la suite contaminées et changées en vampire si la saignée ne les avait pas tuées.
- (Par extension) (Figuré) Profiteur accusé de s’enrichir aux dépens d'autrui.
- Chauve-souris d’Amérique du Sud, suceuse de sang.
Informations complémentaires
Le mot vampire évoque immédiatement une créature mythique, entre mort et vivant, qui se nourrit du sang des humains pour survivre. Présent dans de nombreuses cultures à travers le monde, le vampire fascine autant qu’il effraie. Il incarne un mélange d’érotisme, de pouvoir, de malédiction et d’immortalité qui traverse les siècles et les continents.
L’origine du mythe du vampire remonte à l’Antiquité, mais c’est surtout en Europe de l’Est, à partir du Moyen Âge, que la figure du vampire prend forme. Des récits racontaient que certains morts, au lieu de reposer en paix, revenaient hanter les vivants la nuit pour leur sucer le sang. On les soupçonnait quand un cadavre semblait intact, ou qu’une épidémie frappait un village sans cause apparente.
Le mot vampire lui-même provient probablement du serbe vampir, transmis en français au XVIIIe siècle à travers des récits de voyageurs et des documents religieux. C’est à cette époque que l’Europe occidentale découvre les croyances populaires des Balkans et que le vampire entre dans l’imaginaire collectif occidental.
Le vampire connaît un immense succès littéraire au XIXe siècle. L’œuvre fondatrice est sans doute Dracula de Bram Stoker, publiée en 1897. Ce roman fixe l’image du vampire aristocrate, séduisant, inquiétant, capable de se transformer en chauve-souris ou de manipuler les esprits. Le personnage de Dracula devient rapidement un archétype repris dans d’innombrables livres, films et séries.
Avec le temps, le vampire évolue. D’abord monstrueux, il devient parfois romantique, tourmenté, mélancolique. Dans les œuvres modernes comme Entretien avec un vampire, Twilight ou True Blood, il n’est plus seulement une menace, mais aussi un être complexe, pris entre désir, morale et éternité. Cette évolution reflète les questionnements humains sur la mort, la passion et l’altérité.
Sur le plan symbolique, le vampire incarne bien plus que la peur du sang. Il représente aussi l’angoisse de la mort, le refus du vieillissement, la tentation du pouvoir absolu, ou encore la transgression des normes sociales. Son besoin de se nourrir des autres évoque parfois les rapports de domination, de dépendance, ou même de séduction toxique.
Le mot vampire est aussi utilisé de manière métaphorique dans le langage courant. On peut dire d’une personne qu’elle est un "vampire émotionnel" si elle puise constamment l’énergie des autres. De même, certaines œuvres dénoncent des "vampires modernes", comme des multinationales ou des dirigeants avides, qui exploitent les ressources ou les individus.
Dans le folklore, les moyens de se protéger des vampires sont nombreux : l’ail, les croix, les pieux en bois, la lumière du soleil ou encore l’eau bénite. Ces symboles reflètent les oppositions entre le mal et le sacré, la nuit et la lumière. Ils contribuent à construire tout un rituel autour du vampire, entre légende et superstition.
En résumé, le vampire est une figure mythique aux multiples visages. À la fois monstre, miroir et fantasme, il traverse les âges sans jamais disparaître. Que ce soit dans les contes anciens ou les séries contemporaines, il continue de hanter notre imaginaire, toujours en quête d’un nouveau souffle… ou d’un nouveau sang.

