Informations complémentaires
Le mot étron appartient à cette catégorie de termes que l’on n’emploie pas à la légère, tant il semble chargé d’un mélange de dégoût, de raillerie et parfois d’ironie. D’un point de vue strictement lexical, il désigne une matière fécale humaine compacte, généralement en un seul bloc, expulsée par le rectum. L’image est crue, directe, sans détour. On est loin des euphémismes du langage courant. Pourtant, étron n’est pas un gros mot au sens vulgaire du terme. Il est juste brutal dans sa franchise.
Son origine remonte au latin stercus, qui a donné estron en ancien français, avant d’évoluer en étron. Ce parcours étymologique, assez stable, témoigne d’une certaine permanence du mot dans l’histoire du français. Mais il faut reconnaître qu’il a peu à peu glissé d’un usage médical ou descriptif vers des registres plus populaires, plus crus. Il est resté dans le langage, mais dans les marges, utilisé à des moments précis, souvent pour appuyer une critique ou accentuer un effet comique.
Il arrive qu’on utilise le mot étron comme une insulte indirecte, pour désigner quelqu’un de méprisable ou insignifiant. Ce glissement métaphorique n’est pas rare. Dans la bouche d’un personnage de roman ou dans certains discours politiques, traiter quelqu’un d’étron n’est pas seulement l’humilier, c’est le réduire à quelque chose de résiduel, d’inutile. Il y a là une intention de dégradation qui dépasse la simple scatologie. Le mot devient arme.
Dans d’autres cas, étron peut aussi être employé dans un contexte volontairement décalé, pour provoquer un effet d’absurde ou de surréaliste. Certains écrivains ou humoristes jouent avec ce mot précisément parce qu’il est trop visible, trop gênant. En le sortant de son contexte corporel, ils en font un objet linguistique étrange, presque poétique à sa façon. Pas toujours, non. Mais on l’a vu.
L’usage du mot reste malgré tout rare à l’oral. Il est trop marqué, trop solennel pour une réalité si triviale. On lui préfère des synonymes plus discrets, ou des expressions enfantines, comme caca, popo, ou simplement merde. Étron reste coincé entre le scientifique et le grotesque, sans vraiment appartenir pleinement à l’un ou l’autre. C’est peut-être ce qui le rend si curieux.
Certains diront que étron appartient à une langue ancienne, une langue qui n’a plus sa place dans le quotidien moderne. Pourtant, il réapparaît, parfois là où on ne l’attend pas : dans un texte littéraire, dans une pièce de théâtre classique, ou même dans un titre de chanson provocateur. Comme si son étrangeté lui donnait, par intermittence, un second souffle. Il ne meurt pas, il se tapit.
Il faut aussi noter que ce mot provoque presque toujours une réaction. Rire, malaise, rejet, amusement. Il est rare qu’il laisse indifférent. C’est sans doute l’un de ses traits les plus constants. Il impose sa présence, il trouble. Et ce n’est pas dû à son sens seul, mais aussi à sa sonorité : ce "é" fermé, ce "tr" au milieu, ce "on" final qui appuie comme un point. Bref, ça s’entend, ça pèse.
Et au fond, dans un monde de mots lissés, désinfectés, neutralisés, un mot comme étron rappelle que la langue garde en elle des zones d’ombre, des coins sales, des vérités qu’on préfère éviter. Ce n’est pas un mot aimable. Mais c’est un mot vivant.
Cette page rassemble une définition claire du mot étron,
ses principaux sens en français moderne et, lorsque c’est pertinent, des synonymes,
contraires, exemples d’emploi et liens utiles. Le-Dictionnaire.com propose un
dictionnaire généraliste, adapté à un usage quotidien : élèves, étudiants,
rédacteurs, professionnels ou simples curieux.
Étron (Nom commun)
[et.ʁɔ̃] / Masculin
- Matière fécale de l’homme et de quelques animaux qui a quelque consistance.
- Élément moulé de matière fécale
- (Par plaisanterie), (Motocyclisme) Insulte humoristique envers un motocycliste en qualifiant sa machine.
Informations complémentaires
Le mot étron appartient à cette catégorie de termes que l’on n’emploie pas à la légère, tant il semble chargé d’un mélange de dégoût, de raillerie et parfois d’ironie. D’un point de vue strictement lexical, il désigne une matière fécale humaine compacte, généralement en un seul bloc, expulsée par le rectum. L’image est crue, directe, sans détour. On est loin des euphémismes du langage courant. Pourtant, étron n’est pas un gros mot au sens vulgaire du terme. Il est juste brutal dans sa franchise.
Son origine remonte au latin stercus, qui a donné estron en ancien français, avant d’évoluer en étron. Ce parcours étymologique, assez stable, témoigne d’une certaine permanence du mot dans l’histoire du français. Mais il faut reconnaître qu’il a peu à peu glissé d’un usage médical ou descriptif vers des registres plus populaires, plus crus. Il est resté dans le langage, mais dans les marges, utilisé à des moments précis, souvent pour appuyer une critique ou accentuer un effet comique.
Il arrive qu’on utilise le mot étron comme une insulte indirecte, pour désigner quelqu’un de méprisable ou insignifiant. Ce glissement métaphorique n’est pas rare. Dans la bouche d’un personnage de roman ou dans certains discours politiques, traiter quelqu’un d’étron n’est pas seulement l’humilier, c’est le réduire à quelque chose de résiduel, d’inutile. Il y a là une intention de dégradation qui dépasse la simple scatologie. Le mot devient arme.
Dans d’autres cas, étron peut aussi être employé dans un contexte volontairement décalé, pour provoquer un effet d’absurde ou de surréaliste. Certains écrivains ou humoristes jouent avec ce mot précisément parce qu’il est trop visible, trop gênant. En le sortant de son contexte corporel, ils en font un objet linguistique étrange, presque poétique à sa façon. Pas toujours, non. Mais on l’a vu.
L’usage du mot reste malgré tout rare à l’oral. Il est trop marqué, trop solennel pour une réalité si triviale. On lui préfère des synonymes plus discrets, ou des expressions enfantines, comme caca, popo, ou simplement merde. Étron reste coincé entre le scientifique et le grotesque, sans vraiment appartenir pleinement à l’un ou l’autre. C’est peut-être ce qui le rend si curieux.
Certains diront que étron appartient à une langue ancienne, une langue qui n’a plus sa place dans le quotidien moderne. Pourtant, il réapparaît, parfois là où on ne l’attend pas : dans un texte littéraire, dans une pièce de théâtre classique, ou même dans un titre de chanson provocateur. Comme si son étrangeté lui donnait, par intermittence, un second souffle. Il ne meurt pas, il se tapit.
Il faut aussi noter que ce mot provoque presque toujours une réaction. Rire, malaise, rejet, amusement. Il est rare qu’il laisse indifférent. C’est sans doute l’un de ses traits les plus constants. Il impose sa présence, il trouble. Et ce n’est pas dû à son sens seul, mais aussi à sa sonorité : ce "é" fermé, ce "tr" au milieu, ce "on" final qui appuie comme un point. Bref, ça s’entend, ça pèse.
Et au fond, dans un monde de mots lissés, désinfectés, neutralisés, un mot comme étron rappelle que la langue garde en elle des zones d’ombre, des coins sales, des vérités qu’on préfère éviter. Ce n’est pas un mot aimable. Mais c’est un mot vivant.
Questions fréquentes
Quelle est la définition du mot « étron » ?
La présente page rassemble les principaux sens du mot « étron »,
organisés par nature grammaticale et accompagnés d’indications utiles (prononciation, genre, notes d’usage...).
Comment écrire correctement le mot « étron » ?
Le-Dictionnaire.com rappelle l’orthographe correcte de « étron ».
En cas de variantes ou de pièges fréquents, des précisions sont apportées dans les définitions ou les
informations complémentaires.
Le mot « étron » est-il masculin ou féminin ?
Lorsque c’est pertinent, le genre grammatical (masculin, féminin, invariable, etc.) est indiqué en haut de la définition,
à côté de la prononciation. Cela aide à accorder correctement les mots dans vos phrases.