Définition auge

Informations complémentaires
L’auge, à l’origine, désigne un simple récipient creusé dans la pierre ou façonné en bois, destiné à contenir la nourriture ou l’eau des animaux domestiques. On l’imagine massive, un peu rugueuse, posée au sol dans une cour de ferme. Et pourtant, ce mot modeste porte en lui une histoire ancienne, presque biblique, liée à la survie, à la domestication, à l’organisation des premières communautés rurales.

Il arrive que l’auge apparaisse dans les textes religieux ou historiques, parfois confondue avec une mangeoire. L’image est forte : l’enfant Jésus dans une auge, les bêtes penchées sur le foin. Le mot renvoie alors à un monde pauvre mais nourricier, où chaque objet a plusieurs usages, où l’on vit proche des bêtes, sans distance ni filtre. C’est une évocation de la simplicité, mais aussi d’un certain ordre des choses.

Dans le monde agricole moderne, les auges existent toujours, bien que souvent remplacées par des dispositifs plus techniques. Il reste malgré tout un attachement à ce mot, un peu rustique, qui sent la campagne et les mains calleuses. Il incarne une proximité avec la terre, avec le quotidien animal, avec ce qu’on ne regarde plus vraiment mais qui persiste, en silence.

Par glissement, auge s’est aussi installée dans le vocabulaire économique ou politique. On parle alors d’auge salariale, de fin de l’auge après un pic de croissance. L’image est claire : un creux dans lequel on vient puiser, parfois jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien. Cela peut être l’idée d’une abondance temporaire ou d’une dépendance à une ressource. L’usage n’est pas neutre, souvent critique.

Certains diront que ce mot revient dans les discours lorsque l’on cherche à souligner l’excès, le gavage. L’expression “tous à la même auge” prend alors un ton amer. Elle suggère la convoitise, le manque de discernement, l’idée que tout le monde plonge dans le même espace limité sans se poser de questions. Il y a dans auge une part d’instinct, de besoin brut.

Il faut aussi noter que dans certaines régions, l’auge a laissé des traces toponymiques. La vallée d’Auge, en Normandie, par exemple, rappelle sans doute des terres fertiles, où l’eau et les bêtes trouvaient de quoi subsister. Le mot devient alors un témoin de l’aménagement du territoire, de l’histoire locale, de cette lente construction du paysage par l’homme.

D’un point de vue purement linguistique, le mot auge surprend par sa brièveté, sa dureté presque. Il sonne ancien, comme figé dans une époque qu’on croit révolue. Et pourtant, il réapparaît, parfois là où on ne l’attend pas. Dans un roman, dans une chronique économique, dans un poème même. Peut-être parce qu’il évoque à la fois le manque et la satiété.

Et c’est là que ça devient intéressant : ce mot si simple, si concret à première vue, peut être détourné, métaphorisé, rendu presque abstrait. On peut y voir ce qu’on veut. Une cuve. Une habitude. Une dépendance. Un vestige du monde rural ou une critique moderne. L’auge ne dit pas tout, mais elle contient déjà beaucoup.
Cette page rassemble une définition claire du mot auge, ses principaux sens en français moderne et, lorsque c’est pertinent, des synonymes, contraires, exemples d’emploi et liens utiles. Le-Dictionnaire.com propose un dictionnaire généraliste, adapté à un usage quotidien : élèves, étudiants, rédacteurs, professionnels ou simples curieux.
Définition Synonymes
Auge (Nom commun)
[oʒ] / Féminin
  • (Élevage) Pierre ou pièce de bois creusée ou de métal, qui sert à donner à boire et à manger aux animaux domestiques.
  • (Maçonnerie) Vaisseau de bois ou de plastique, dans lequel les maçons délaient leur plâtre ou leur ciment.
  • (Arts) Aube creuse d'une roue hydraulique.
  • (Élevage) Un récipient à eau ou à nourriture pour le bétail.
  • (Anatomie) Partie creuse sous la mandibule inférieure des mammifères.
Informations complémentaires
L’auge, à l’origine, désigne un simple récipient creusé dans la pierre ou façonné en bois, destiné à contenir la nourriture ou l’eau des animaux domestiques. On l’imagine massive, un peu rugueuse, posée au sol dans une cour de ferme. Et pourtant, ce mot modeste porte en lui une histoire ancienne, presque biblique, liée à la survie, à la domestication, à l’organisation des premières communautés rurales.

Il arrive que l’auge apparaisse dans les textes religieux ou historiques, parfois confondue avec une mangeoire. L’image est forte : l’enfant Jésus dans une auge, les bêtes penchées sur le foin. Le mot renvoie alors à un monde pauvre mais nourricier, où chaque objet a plusieurs usages, où l’on vit proche des bêtes, sans distance ni filtre. C’est une évocation de la simplicité, mais aussi d’un certain ordre des choses.

Dans le monde agricole moderne, les auges existent toujours, bien que souvent remplacées par des dispositifs plus techniques. Il reste malgré tout un attachement à ce mot, un peu rustique, qui sent la campagne et les mains calleuses. Il incarne une proximité avec la terre, avec le quotidien animal, avec ce qu’on ne regarde plus vraiment mais qui persiste, en silence.

Par glissement, auge s’est aussi installée dans le vocabulaire économique ou politique. On parle alors d’auge salariale, de fin de l’auge après un pic de croissance. L’image est claire : un creux dans lequel on vient puiser, parfois jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien. Cela peut être l’idée d’une abondance temporaire ou d’une dépendance à une ressource. L’usage n’est pas neutre, souvent critique.

Certains diront que ce mot revient dans les discours lorsque l’on cherche à souligner l’excès, le gavage. L’expression “tous à la même auge” prend alors un ton amer. Elle suggère la convoitise, le manque de discernement, l’idée que tout le monde plonge dans le même espace limité sans se poser de questions. Il y a dans auge une part d’instinct, de besoin brut.

Il faut aussi noter que dans certaines régions, l’auge a laissé des traces toponymiques. La vallée d’Auge, en Normandie, par exemple, rappelle sans doute des terres fertiles, où l’eau et les bêtes trouvaient de quoi subsister. Le mot devient alors un témoin de l’aménagement du territoire, de l’histoire locale, de cette lente construction du paysage par l’homme.

D’un point de vue purement linguistique, le mot auge surprend par sa brièveté, sa dureté presque. Il sonne ancien, comme figé dans une époque qu’on croit révolue. Et pourtant, il réapparaît, parfois là où on ne l’attend pas. Dans un roman, dans une chronique économique, dans un poème même. Peut-être parce qu’il évoque à la fois le manque et la satiété.

Et c’est là que ça devient intéressant : ce mot si simple, si concret à première vue, peut être détourné, métaphorisé, rendu presque abstrait. On peut y voir ce qu’on veut. Une cuve. Une habitude. Une dépendance. Un vestige du monde rural ou une critique moderne. L’auge ne dit pas tout, mais elle contient déjà beaucoup.
Questions fréquentes
Quelle est la définition du mot « auge » ?
La présente page rassemble les principaux sens du mot « auge », organisés par nature grammaticale et accompagnés d’indications utiles (prononciation, genre, notes d’usage...).
Comment écrire correctement le mot « auge » ?
Le-Dictionnaire.com rappelle l’orthographe correcte de « auge ». En cas de variantes ou de pièges fréquents, des précisions sont apportées dans les définitions ou les informations complémentaires.
Le mot « auge » est-il masculin ou féminin ?
Lorsque c’est pertinent, le genre grammatical (masculin, féminin, invariable, etc.) est indiqué en haut de la définition, à côté de la prononciation. Cela aide à accorder correctement les mots dans vos phrases.
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