Informations complémentaires
Chopper, c’est un de ces mots qui claquent à l’oreille, un peu brut, un peu familier, mais qui s’est faufilé partout. D’abord argotique, le verbe a peu à peu pris racine dans la langue parlée jusqu’à devenir quasi incontournable. Il signifie saisir, attraper, prendre — mais pas dans le sens le plus poli du dictionnaire. Il y a du réflexe, de l’instinct, parfois un peu de ruse ou de brutalité derrière l’acte de chopper. On choppe une occasion, une maladie, une personne, un truc qui traîne. Et c’est bien cette malléabilité qui fait son succès.
Le mot chopper est aussi chargé d’une énergie très actuelle : il va vite, il surprend, il prend sans prévenir. On peut dire “je l’ai chopé au vol”, comme si la vie était une sorte de grand marché flottant, où il faut être rapide et un peu culotté. On l’entend chez les jeunes, mais pas seulement. Dans certaines phrases, il remplace “attraper” ou “saisir” avec un ton plus direct, plus cru. Parfois affectueux, parfois vulgaire, il s’adapte au contexte sans trop de scrupules.
Il arrive que chopper se charge d’un sens plus intime. Dans les discussions amoureuses, voire sexuelles, il peut vouloir dire “séduire” ou “conquérir”, souvent avec une note d’ironie ou de machisme, selon qui parle. “Il a chopé quelqu’un en soirée”, et chacun comprendra ce qu’il veut comprendre. Ce flou fait partie du charme du mot : il laisse planer une ambiguïté volontaire. Et c’est justement ce flou qui l’installe durablement dans la langue du quotidien.
Mais chopper, c’est aussi une histoire de virus. Depuis les années 2000, on “chope la grippe”, “chope une gastro”, et avec la pandémie, le mot a explosé : “t’as chopé le covid ?” Aucun autre verbe n’a semblé plus adéquat pour décrire ce mélange de malchance, de proximité trop grande, et de fatalité. On ne contracte plus une maladie, on la chope. Et ce glissement-là est révélateur d’une époque où tout va vite, y compris les maux.
Il faut aussi évoquer le mot chopper au féminin : la chopper, la fameuse moto américaine, longue et basse, emblème de la contre-culture des années 70. Loin de l’argot français, ici le mot vient directement de l’anglais “to chop”, modifier, découper. On personnalise sa bécane, on la rend unique. C’est une autre histoire, un autre univers lexical, mais avec la même idée d’appropriation sauvage. On coupe, on prend, on fait sien. L’écho est troublant.
Dans certains contextes professionnels, le mot est banni, jugé trop familier. On préférera dire “saisir une opportunité” plutôt que “chopper un deal”. Pourtant, même dans les bureaux, il se glisse dans les couloirs, dans les messageries, dans les blagues. Il garde ce côté un peu rebelle, un peu décalé, qui permet de désamorcer la solennité. Et parfois, c’est exactement ce qu’il faut.
Il y a aussi cette idée que chopper, ce n’est pas seulement prendre : c’est prendre vite, souvent sans demander. Il y a du spontané, du presque sauvage. On ne dit pas qu’on a “choppé une idée” par hasard : cela suppose une forme d’opportunisme, de flair. Le mot a une physicalité. On l’imagine avec la main qui va vite, avec le regard qui scanne. Et ça, peu d’autres verbes le proposent.
Alors chopper, c’est peut-être un mot de voyou à l’origine, mais il a bien grandi. Il est resté familier, oui, mais il est devenu indispensable. Il permet de dire sans détour, de secouer un peu la langue, de remettre du réel dans les phrases. C’est un mot vivant, mouvant, qui se moque des cases. Et peut-être que c’est justement pour ça qu’on continue de le choper au vol, encore aujourd’hui.
Cette page rassemble une définition claire du mot chopper,
ses principaux sens en français moderne et, lorsque c’est pertinent, des synonymes,
contraires, exemples d’emploi et liens utiles. Le-Dictionnaire.com propose un
dictionnaire généraliste, adapté à un usage quotidien : élèves, étudiants,
rédacteurs, professionnels ou simples curieux.
Chopper (Nom commun)
[ʃɔ.pœʁ] / Masculin
- (Anglicisme) (Préhistoire) Silex taillé.
- Type de moto américaine qui se caractérise par une fourche très longue.
Chopper (Verbe)
[ʃɔ.pe] / Intransitif 1er groupe
- Faire un faux pas en heurtant du pied contre quelque chose.
- (Figuré) Commettre une faute grossière.
Informations complémentaires
Chopper, c’est un de ces mots qui claquent à l’oreille, un peu brut, un peu familier, mais qui s’est faufilé partout. D’abord argotique, le verbe a peu à peu pris racine dans la langue parlée jusqu’à devenir quasi incontournable. Il signifie saisir, attraper, prendre — mais pas dans le sens le plus poli du dictionnaire. Il y a du réflexe, de l’instinct, parfois un peu de ruse ou de brutalité derrière l’acte de chopper. On choppe une occasion, une maladie, une personne, un truc qui traîne. Et c’est bien cette malléabilité qui fait son succès.
Le mot chopper est aussi chargé d’une énergie très actuelle : il va vite, il surprend, il prend sans prévenir. On peut dire “je l’ai chopé au vol”, comme si la vie était une sorte de grand marché flottant, où il faut être rapide et un peu culotté. On l’entend chez les jeunes, mais pas seulement. Dans certaines phrases, il remplace “attraper” ou “saisir” avec un ton plus direct, plus cru. Parfois affectueux, parfois vulgaire, il s’adapte au contexte sans trop de scrupules.
Il arrive que chopper se charge d’un sens plus intime. Dans les discussions amoureuses, voire sexuelles, il peut vouloir dire “séduire” ou “conquérir”, souvent avec une note d’ironie ou de machisme, selon qui parle. “Il a chopé quelqu’un en soirée”, et chacun comprendra ce qu’il veut comprendre. Ce flou fait partie du charme du mot : il laisse planer une ambiguïté volontaire. Et c’est justement ce flou qui l’installe durablement dans la langue du quotidien.
Mais chopper, c’est aussi une histoire de virus. Depuis les années 2000, on “chope la grippe”, “chope une gastro”, et avec la pandémie, le mot a explosé : “t’as chopé le covid ?” Aucun autre verbe n’a semblé plus adéquat pour décrire ce mélange de malchance, de proximité trop grande, et de fatalité. On ne contracte plus une maladie, on la chope. Et ce glissement-là est révélateur d’une époque où tout va vite, y compris les maux.
Il faut aussi évoquer le mot chopper au féminin : la chopper, la fameuse moto américaine, longue et basse, emblème de la contre-culture des années 70. Loin de l’argot français, ici le mot vient directement de l’anglais “to chop”, modifier, découper. On personnalise sa bécane, on la rend unique. C’est une autre histoire, un autre univers lexical, mais avec la même idée d’appropriation sauvage. On coupe, on prend, on fait sien. L’écho est troublant.
Dans certains contextes professionnels, le mot est banni, jugé trop familier. On préférera dire “saisir une opportunité” plutôt que “chopper un deal”. Pourtant, même dans les bureaux, il se glisse dans les couloirs, dans les messageries, dans les blagues. Il garde ce côté un peu rebelle, un peu décalé, qui permet de désamorcer la solennité. Et parfois, c’est exactement ce qu’il faut.
Il y a aussi cette idée que chopper, ce n’est pas seulement prendre : c’est prendre vite, souvent sans demander. Il y a du spontané, du presque sauvage. On ne dit pas qu’on a “choppé une idée” par hasard : cela suppose une forme d’opportunisme, de flair. Le mot a une physicalité. On l’imagine avec la main qui va vite, avec le regard qui scanne. Et ça, peu d’autres verbes le proposent.
Alors chopper, c’est peut-être un mot de voyou à l’origine, mais il a bien grandi. Il est resté familier, oui, mais il est devenu indispensable. Il permet de dire sans détour, de secouer un peu la langue, de remettre du réel dans les phrases. C’est un mot vivant, mouvant, qui se moque des cases. Et peut-être que c’est justement pour ça qu’on continue de le choper au vol, encore aujourd’hui.
Questions fréquentes
Quelle est la définition du mot « chopper » ?
La présente page rassemble les principaux sens du mot « chopper »,
organisés par nature grammaticale et accompagnés d’indications utiles (prononciation, genre, notes d’usage...).
Comment écrire correctement le mot « chopper » ?
Le-Dictionnaire.com rappelle l’orthographe correcte de « chopper ».
En cas de variantes ou de pièges fréquents, des précisions sont apportées dans les définitions ou les
informations complémentaires.
Le mot « chopper » est-il masculin ou féminin ?
Lorsque c’est pertinent, le genre grammatical (masculin, féminin, invariable, etc.) est indiqué en haut de la définition,
à côté de la prononciation. Cela aide à accorder correctement les mots dans vos phrases.