Définition commination

Citations Synonymes Définition
Commination (Nom commun)
[kɔ.mi.na.sjɔ̃] / Féminin
  • Menace.
  • Dénonciation de la colère et surtout de la colère céleste.
  • Figure de rhétorique par laquelle on annonce ou on laisse entrevoir à ses auditeurs un avenir menaçant, s’ils ne changent pas de conduite, ou s’ils ne font pas ce qu’on leur recommande.
Informations complémentaires

Le mot "commination" est un terme peu courant dans le langage quotidien, souvent utilisé dans des contextes juridiques ou littéraires. Il désigne un acte de menacer quelqu’un d’une sanction ou d’une punition, généralement en cas de non-respect d’une règle ou d’une loi. En droit, une commination peut prendre la forme d’une menace explicite, souvent inscrite dans un texte législatif, qui précise la sanction encourue si l’infraction est commise. Ce concept a été historiquement utilisé dans le cadre des peines prononcées par des autorités religieuses ou séculaires.

Dans le domaine juridique, "commination" implique souvent l’avertissement donné à une personne qu’elle risque une conséquence négative si elle ne se conforme pas à une règle ou à une obligation. Les textes législatifs peuvent contenir des comminations, telles que des peines de prison, des amendes ou d’autres sanctions, pour inciter à la conformité aux lois. Par exemple, une loi peut contenir une commination de peines spécifiques à l'encontre de ceux qui ne respectent pas les normes sociales ou environnementales, servant ainsi de dissuasion.

Historiquement, les comminations étaient fréquemment employées dans le domaine religieux, où des clercs ou des autorités ecclésiastiques annonçaient des peines spirituelles comme l'excommunication, la pénitence, ou d’autres formes de réprimandes. Dans ce contexte, la commination avait une dimension morale, en ce sens qu’elle visait à corriger le comportement des individus en dehors du cadre purement législatif. Cela renforçait l’idée que la conformité aux règles religieuses était essentielle pour le salut et la rédemption.

Le terme "commination" a également un usage figuré dans le langage courant, bien qu’il soit moins fréquent. Il peut être utilisé pour décrire une menace verbale, souvent dénuée de réelle intention de mise en œuvre, mais suffisamment menaçante pour provoquer la peur ou l’inquiétude. Par exemple, lorsqu’un individu menace verbalement de prendre une action sévère, comme licencier un employé ou dénoncer un acte, cela peut être qualifié de commination. Ce genre de menace est généralement perçu comme une forme de pression pour obtenir un résultat sans avoir à recourir à une action concrète.

En littérature et dans les œuvres philosophiques, "commination" est parfois employé pour exprimer un avertissement moral ou une condamnation. Ce type de commination va au-delà de la simple menace physique ou juridique, pour toucher à la dimension éthique de l’acte de menacer. Il sert souvent à attirer l’attention sur des comportements jugés inacceptables par l’auteur, tout en invitant à la réflexion sur les conséquences de ces actes dans un cadre moral plus large. L’utilisation du terme dans un contexte littéraire ou philosophique peut donc avoir une forte charge symbolique.

Une autre nuance intéressante de la commination réside dans son rapport avec la dissuasion. En effet, l’un des objectifs de la commination est souvent de prévenir l’individu de manière à éviter qu’il ne commette une faute. C’est une forme de prévoyance, dans laquelle l’avertissement sert d’instrument de contrôle social, incitant les gens à éviter des comportements non conformes à la norme. Cette fonction dissuasive est présente dans de nombreux systèmes de régulation, qu’ils soient juridiques, sociaux ou éducatifs.

En résumé, "commination" désigne principalement une menace de sanction, qu’elle soit légale, morale ou figurée. Bien que ce terme soit ancien et principalement utilisé dans des contextes spécifiques comme le droit ou la religion, il conserve une place importante dans la réflexion sur le pouvoir de la menace et de la dissuasion dans les sociétés. Utilisé de manière figurative, il peut aussi faire référence à des pressions verbales ou psychologiques dans la vie quotidienne, servant à manipuler ou influencer les comportements d’autrui.