Définition ml

Citations Synonymes Définition
Ml (Symbole)
Invariable
  • (Anglicisme) Symbole de mile. Unité de distance anglo-saxonne.
  • Un mile est égal à 1609 mètres.
Ml (Symbole)
Invariable
  • (Mesure) Symbole du millilitre. Unité de mesure de volume des liquides.
  • Un millilitre représente 1 millième du litre.
Informations complémentaires

Le mot arpent a ce charme un peu suranné des unités de mesure d’autrefois, celles qu’on retrouve dans les récits paysans ou les vieux actes notariés. Il ne s’utilise plus guère dans le langage courant, sauf peut-être pour ajouter une couleur locale à une description, ou dans certaines régions où les traditions restent vivaces. Pourtant, il a longtemps été une référence concrète, quasi palpable, pour ceux qui vivaient de la terre.

Un arpent, c’est une mesure de superficie. Mais ce n’est pas une mesure fixe : elle varie selon les régions, les époques, parfois même selon les documents. On estime souvent qu’un arpent équivaut à environ un demi-hectare, mais tout dépend du système utilisé : arpent français, arpent du Canada, arpent royal… C’est cette relative imprécision qui fait qu’on le retrouve plus souvent dans la littérature ou la toponymie que dans les registres fonciers actuels.

Il arrive qu’on emploie le mot arpent de manière figurée, pour désigner un petit bout de terrain, souvent vu comme modeste, rural, un peu en marge. “Son arpent de vigne”, “son arpent de jardin” : ces formules n’indiquent pas une surface exacte, mais plutôt une idée d’enracinement, de territoire personnel. Ce n’est pas seulement de la terre, c’est un coin du monde.

Dans les pays francophones d’Amérique, notamment au Québec, l’arpent a connu une vie un peu plus longue. Il fut officiellement utilisé dans la colonisation et l’organisation du territoire, traçant des rangs, des concessions, des lots agricoles. Le cadastre s’en est longtemps servi. Même aujourd’hui, certains anciens en parlent encore, comme si la métrique moderne n’avait jamais vraiment remplacé les repères de leur jeunesse.

L’arpentage, lui, a survécu. Le verbe “arpenter” est resté vivant, et le métier d’arpenteur existe toujours, même si ses outils ont changé. On ne tire plus des chaînes de fer ou des cordes nouées, mais des lasers et des satellites. Pourtant, il y a quelque chose d’inchangé dans le geste : mesurer l’espace, le découper, le comprendre. Et chaque fois qu’on arpente, au fond, on prolonge un mot ancien.

Certains diront que le mot arpent est tombé en désuétude. Peut-être. Mais il n’a jamais complètement disparu. Il rôde dans les romans, les chansons, les discours politiques vaguement champêtres. Il ressurgit ici et là, porteur d’un monde où la surface d’un champ se mesurait à pied d’homme, et non à coup de drones.

On peut supposer que l’arpent évoque quelque chose de plus que des mètres carrés. Il contient une idée d’effort, de possession modeste, de proximité avec le sol. Ce n’est pas un hectare impersonnel, c’est un mot qui semble avoir été foulé. Qui sent la terre, la craie, les semelles.

Aujourd’hui, on n’achète plus un arpent, on signe pour des mètres carrés. C’est plus simple, plus universel, sans doute. Mais dans certains regards, notamment ceux qui ont connu les mots avant les chiffres, l’arpent reste une mesure du lien. De l’espace habité, cultivé, défendu. Pas juste mesuré.