Définition objet

Illustration(s) et photo(s) pour définir le mot objet

Informations complémentaires
Le mot objet est un de ces termes si courants qu’on en oublie presque la richesse. On l’utilise tous les jours, dans toutes sortes de contextes, sans toujours s’arrêter sur ce qu’il recouvre. Pourtant, dès qu’on gratte un peu, il révèle une étonnante profondeur. Un objet, c’est d’abord une chose, tangible, concrète, souvent fabriquée. Une chaise, une montre, un téléphone. Quelque chose que l’on peut tenir, déplacer, casser. Mais très vite, le mot déborde cette définition simple. Il devient plus abstrait, plus glissant. Il peut désigner aussi bien ce que l’on désire que ce que l’on étudie, ce que l’on possède ou ce que l’on méprise.

Il arrive que l’on distingue l’objet du sujet, surtout dans le langage philosophique. L’objet est ce qui est regardé, pensé, analysé. Il est en face. Il est “autre”. Le sujet agit, l’objet est agi. Cette opposition a traversé des siècles de réflexion, parfois remise en cause, parfois reformulée. Certains diront que l’objet est passif, inerte, sans conscience. Mais dès qu’il devient objet du désir, tout change. Il attire, il fascine, il devient moteur. Le mot s’inverse. L’objet n’est plus une chose : il devient une projection, une attente, un manque.

On peut supposer que c’est cette ambiguïté qui fait la force du mot. Il est à la fois technique et poétique, neutre et chargé. On parle d’objets connectés, d’objets d’art, d’objets perdus. On dit “objet de l’étude”, “objet de toutes les attentions”, “objet transitionnel”. À chaque fois, le sens glisse un peu. Il faut donc faire attention : un objet n’est jamais seulement un objet. Il est ce que l’on en fait, ce que l’on y met, ce que l’on en dit.

Dans le langage courant, objet sert aussi à nommer les choses que l’on ne sait pas nommer. C’est un mot par défaut. “Prends cet objet là-bas.” Le mot flotte. Il désigne sans préciser. Il devient une coquille vide, une étiquette vague. Et paradoxalement, c’est ce flou qui le rend pratique. Il remplace ce qu’on ignore, ce qu’on oublie. Il est un mot de secours. Un mot de transition. Mais il peut aussi, par là même, créer une distance. On transforme parfois quelqu’un en objet par le langage. Et cela n’est jamais neutre.

Il n’est pas rare non plus que l’objet devienne fétiche. On le charge d’une valeur symbolique, affective, irrationnelle. Un objet hérité, un objet fétiche, un objet magique. Ce n’est plus une simple chose. C’est une présence. Un pont vers quelqu’un, vers un souvenir, vers une émotion. On s’y attache comme à un être. Et parfois, on ne parvient pas à s’en séparer. Le mot objet, dans ce cas, contient une mémoire, une intimité. Il devient le témoin discret d’un lien.

Dans les arts plastiques, le mot a longtemps été mis à distance. L’objet était ce qu’on représentait, pas ce qu’on exposait. Puis, avec les avant-gardes du XXe siècle, l’objet est devenu œuvre. Duchamp, en plaçant un urinoir dans une galerie, a bouleversé la donne. L’objet du quotidien, sorti de son contexte, devenait objet d’art. Depuis, les frontières ont explosé. L’objet peut être brut, détourné, symbolique, provocateur. Et le mot objet s’est installé au cœur du discours artistique contemporain.

On retrouve aussi objet dans l’univers juridique, administratif ou commercial. Objet d’un contrat, objet d’un litige, objet social d’une entreprise. Là, le mot se veut précis, froid, défini. Il désigne une finalité, une portée, une limite. Il ne parle plus de matière mais d’intention. Ce qui montre, encore une fois, sa souplesse. Il peut désigner une chaise ou un but, un stylo ou une thèse. Il s’adapte à tout, sans jamais perdre totalement son épaisseur.

En fin de compte, objet est un mot étonnant : modeste, discret, mais toujours en mouvement. Il peut être vu, touché, rêvé, rejeté. Il est partout, dans nos poches, sur nos bureaux, dans nos pensées. Il est ce que l’on crée, ce que l’on offre, ce que l’on perd. Et même s’il semble banal, il suffit de l’écouter de près pour entendre tout ce qu’il contient. Car derrière chaque objet, il y a toujours une histoire.
Cette page rassemble une définition claire du mot objet, ses principaux sens en français moderne et, lorsque c’est pertinent, des synonymes, contraires, exemples d’emploi et liens utiles. Le-Dictionnaire.com propose un dictionnaire généraliste, adapté à un usage quotidien : élèves, étudiants, rédacteurs, professionnels ou simples curieux.
Définition Synonymes
Objet (Nom commun)
[ɔb.ʒɛ] / Masculin
  • Chose tangible et visible, concrète. Chose perceptible par la vue et le toucher. Chose, dans un sens indéterminé.
  • (En particulier) Chose fabriquée par l'homme ; artéfact.
  • (Philosophie) Tout ce qui affecte les sens, tout ce qui intéresse les facultés de l’âme.
  • (Philosophie) Ce qui est pensé, par opposition à l’être pensant ou sujet.
  • Matière à une science, à un art.
  • (Grammaire) Il s’oppose à sujet et désigne la personne ou la chose sur laquelle se porte l’action exprimée par le verbe.
  • Tout ce qui est la cause, le sujet, le motif d’un sentiment, d’une passion, d’une action.
  • (Par extension) En particulier, la personne qu’on aime.
  • But, objectif, visée.
  • (Vieilli) (Figuré) Tout ce qui se présente à l’esprit, de tout ce qui l’occupe.
  • (Programmation informatique) (Objet) Instance de classe. Un objet stocke des valeurs de données (attributs), sur lesquels travaillent les méthodes de la classe.
Informations complémentaires
Le mot objet est un de ces termes si courants qu’on en oublie presque la richesse. On l’utilise tous les jours, dans toutes sortes de contextes, sans toujours s’arrêter sur ce qu’il recouvre. Pourtant, dès qu’on gratte un peu, il révèle une étonnante profondeur. Un objet, c’est d’abord une chose, tangible, concrète, souvent fabriquée. Une chaise, une montre, un téléphone. Quelque chose que l’on peut tenir, déplacer, casser. Mais très vite, le mot déborde cette définition simple. Il devient plus abstrait, plus glissant. Il peut désigner aussi bien ce que l’on désire que ce que l’on étudie, ce que l’on possède ou ce que l’on méprise.

Il arrive que l’on distingue l’objet du sujet, surtout dans le langage philosophique. L’objet est ce qui est regardé, pensé, analysé. Il est en face. Il est “autre”. Le sujet agit, l’objet est agi. Cette opposition a traversé des siècles de réflexion, parfois remise en cause, parfois reformulée. Certains diront que l’objet est passif, inerte, sans conscience. Mais dès qu’il devient objet du désir, tout change. Il attire, il fascine, il devient moteur. Le mot s’inverse. L’objet n’est plus une chose : il devient une projection, une attente, un manque.

On peut supposer que c’est cette ambiguïté qui fait la force du mot. Il est à la fois technique et poétique, neutre et chargé. On parle d’objets connectés, d’objets d’art, d’objets perdus. On dit “objet de l’étude”, “objet de toutes les attentions”, “objet transitionnel”. À chaque fois, le sens glisse un peu. Il faut donc faire attention : un objet n’est jamais seulement un objet. Il est ce que l’on en fait, ce que l’on y met, ce que l’on en dit.

Dans le langage courant, objet sert aussi à nommer les choses que l’on ne sait pas nommer. C’est un mot par défaut. “Prends cet objet là-bas.” Le mot flotte. Il désigne sans préciser. Il devient une coquille vide, une étiquette vague. Et paradoxalement, c’est ce flou qui le rend pratique. Il remplace ce qu’on ignore, ce qu’on oublie. Il est un mot de secours. Un mot de transition. Mais il peut aussi, par là même, créer une distance. On transforme parfois quelqu’un en objet par le langage. Et cela n’est jamais neutre.

Il n’est pas rare non plus que l’objet devienne fétiche. On le charge d’une valeur symbolique, affective, irrationnelle. Un objet hérité, un objet fétiche, un objet magique. Ce n’est plus une simple chose. C’est une présence. Un pont vers quelqu’un, vers un souvenir, vers une émotion. On s’y attache comme à un être. Et parfois, on ne parvient pas à s’en séparer. Le mot objet, dans ce cas, contient une mémoire, une intimité. Il devient le témoin discret d’un lien.

Dans les arts plastiques, le mot a longtemps été mis à distance. L’objet était ce qu’on représentait, pas ce qu’on exposait. Puis, avec les avant-gardes du XXe siècle, l’objet est devenu œuvre. Duchamp, en plaçant un urinoir dans une galerie, a bouleversé la donne. L’objet du quotidien, sorti de son contexte, devenait objet d’art. Depuis, les frontières ont explosé. L’objet peut être brut, détourné, symbolique, provocateur. Et le mot objet s’est installé au cœur du discours artistique contemporain.

On retrouve aussi objet dans l’univers juridique, administratif ou commercial. Objet d’un contrat, objet d’un litige, objet social d’une entreprise. Là, le mot se veut précis, froid, défini. Il désigne une finalité, une portée, une limite. Il ne parle plus de matière mais d’intention. Ce qui montre, encore une fois, sa souplesse. Il peut désigner une chaise ou un but, un stylo ou une thèse. Il s’adapte à tout, sans jamais perdre totalement son épaisseur.

En fin de compte, objet est un mot étonnant : modeste, discret, mais toujours en mouvement. Il peut être vu, touché, rêvé, rejeté. Il est partout, dans nos poches, sur nos bureaux, dans nos pensées. Il est ce que l’on crée, ce que l’on offre, ce que l’on perd. Et même s’il semble banal, il suffit de l’écouter de près pour entendre tout ce qu’il contient. Car derrière chaque objet, il y a toujours une histoire.
Questions fréquentes
Quelle est la définition du mot « objet » ?
La présente page rassemble les principaux sens du mot « objet », organisés par nature grammaticale et accompagnés d’indications utiles (prononciation, genre, notes d’usage...).
Comment écrire correctement le mot « objet » ?
Le-Dictionnaire.com rappelle l’orthographe correcte de « objet ». En cas de variantes ou de pièges fréquents, des précisions sont apportées dans les définitions ou les informations complémentaires.
Le mot « objet » est-il masculin ou féminin ?
Lorsque c’est pertinent, le genre grammatical (masculin, féminin, invariable, etc.) est indiqué en haut de la définition, à côté de la prononciation. Cela aide à accorder correctement les mots dans vos phrases.
S

Le site Le-Dictionnaire.com fait partie du réseau Semantiak, un ensemble indépendant de dictionnaires et d’outils de langue française en ligne. Construite depuis plus de 30 ans, cette galaxie de sites a acquis une image de qualité et de fiabilité reconnue. Cette page dédiée au mot objet s’inscrit dans un travail régulier de mise à jour et de vérification éditoriale.

Le dictionnaire de l’Académie française occupe une place à part : c’est la référence institutionnelle historique de la langue, dont le rythme de mise à jour s’étend sur plusieurs décennies pour chaque édition. Pour un point de vue institutionnel, on peut consulter le dictionnaire de l’Académie française. Le-Dictionnaire.com assume un rôle complémentaire : un dictionnaire 100 % numérique, mis à jour régulièrement, conçu pour suivre l’évolution réelle du français et offrir aux internautes un outil pratique, moderne et fiable.

Réseau Semantiak : sites francophones en ligne depuis plus de 20 ans, cités par de nombreux médias, universités et institutions publiques.