Définition officielle
Illustration(s) et photo(s) pour définir le mot officielle
Officielle (Forme d’adjectif)
[ɔ.fi.sjɛl]
- Féminin singulier d’officiel.
Officielle (Forme de nom commun)
[ɔ.fi.sjɛl]
- Féminin singulier d’officiel.
Informations complémentaires
Dire qu’une chose est officielle, c’est lui donner un statut, une reconnaissance, parfois même une solennité. Le mot est très utilisé, presque trop, tant il semble coller à toutes sortes de situations. Une déclaration peut être officielle, tout comme une version, une fête, une tenue. Ce qui est officiel n’est plus dans le flou, il est validé, acté, assumé publiquement. Et dans sa forme féminine, officielle, le mot prend souvent une nuance particulière, parfois un peu piquante, selon le contexte.
Dans la sphère privée, on parle de “relation officielle”, comme si l’amour avait besoin d’un tampon. C’est curieux, mais fréquent. Avant, c’était juste “ma copine” ou “mon copain”. Puis un jour, ça devient “officiel”. Il y a une annonce, un changement de statut sur les réseaux, une sorte d’acceptation collective. C’est fou comme ce mot peut transformer une dynamique intime en fait établi. Il arrive aussi qu’on désigne quelqu’un comme “l’officielle” d’un homme volage, sous-entendant qu’il y a peut-être une “non-officielle” dans l’ombre. Là, le mot devient grinçant.
Mais officielle, c’est aussi tout ce qui émane d’une autorité : les communiqués officiels, les statistiques officielles, les résultats officiels. Cela sous-entend qu’il y a une instance derrière, un sceau, une garantie – parfois même une rigidité. On fait confiance, ou on fait semblant. Il arrive que les versions “officielles” soient remises en question, contestées, surtout en politique. On se méfie de ce qui est trop lisse, trop validé. Le mot n’est pas neutre, il implique une construction, un choix de ce qui est montré.
Dans certains cas, officielle rime avec obligation. La date officielle des examens, la langue officielle d’un pays, la version officielle d’un logiciel. Il y a ce qui est toléré, officieux, souple, et il y a ce qui est imposé. L’adjectif ne laisse pas toujours de place à l’improvisation. C’est ce qui fait sa force… et parfois son inconfort. On sent bien que derrière l’apparente simplicité du mot, se cache tout un système d’ordre et de hiérarchie.
Le mot officielle a aussi une résonance dans la mode, dans les codes sociaux. Une tenue officielle, c’est souvent celle qu’on ne met que dans certaines circonstances : une cérémonie, une rencontre institutionnelle, un dîner d’affaires. Ce n’est pas celle dans laquelle on se sent forcément à l’aise. Mais elle marque le moment, elle dit : “ce que je fais ici a de l’importance.” Elle encadre le geste, donne du poids à l’apparence.
On pourrait croire que le mot est froid, administratif. Mais il peut être utilisé avec humour, avec ironie. “Tu veux la version officielle ou la vraie ?” Cette phrase dit tout. Elle suggère que ce qui est officiel n’est pas toujours sincère, que la vérité se cache parfois ailleurs. On joue avec le mot, on le détourne. Et c’est bien parce qu’il a ce pouvoir de cadrer, de définir, qu’il est si facilement retourné.
Certaines personnes cherchent à obtenir un statut officiel : pour une reconnaissance, une protection, un droit. Être “l’artiste officiel” d’un événement, “la porte-parole officielle” d’un mouvement, ce n’est pas rien. Cela donne une légitimité. C’est un mot qui peut faire passer quelqu’un de l’ombre à la lumière. Mais avec cette lumière vient aussi une responsabilité. Ce n’est plus un jeu, c’est une position.
Finalement, officielle est un mot qui cristallise notre rapport à l’autorité, au vrai, au montré. Il rassure et dérange à la fois. Il borne, il valide, il classe. Et en même temps, il fait sourire, il s’insinue dans les conversations légères. Il dit que quelque chose a changé de statut. Qu’on ne peut plus faire semblant. C’est reconnu. Voilà tout.
