Définition intifada

Cette page rassemble une définition claire du mot intifada, ses principaux sens en français moderne et, lorsque c’est pertinent, des synonymes, contraires, exemples d’emploi et liens utiles. Le-Dictionnaire.com propose un dictionnaire généraliste, adapté à un usage quotidien : élèves, étudiants, rédacteurs, professionnels ou simples curieux.
Définition Synonymes
Intifada (Nom commun)
[in.ti.fa.da] / Féminin
  • Révolte contre un régime oppresseur ou un ennemi étranger
  • (En particulier) Fort mouvement d’opposition populaire contre l’armée israélienne présente dans les territoires occupés et dans certaines zones dévolues à l’Autorité palestinienne (bande de Gaza et la Cisjordanie).
Informations complémentaires
Le terme intifada désigne un mouvement de soulèvement populaire, principalement associé aux révoltes palestiniennes contre l’occupation israélienne. D’origine arabe (انتفاضة), il signifie littéralement "révolte", "sursaut" ou "soulèvement". Ce mot est devenu mondialement connu à travers les deux principales intifadas palestiniennes, qui ont marqué l’histoire contemporaine du conflit israélo-palestinien et symbolisé la résistance face à une domination perçue comme injuste.

La Première Intifada (1987-1993) a éclaté dans les territoires palestiniens occupés (Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est), en réponse à une montée des tensions et à des décennies d’occupation israélienne. Ce soulèvement s’est caractérisé par des manifestations massives, des grèves générales, des jets de pierres contre l’armée israélienne et des boycotts économiques. Largement spontanée et populaire, cette révolte a entraîné une répression militaire intense et des milliers de morts et de blessés. Elle a conduit à une prise de conscience internationale du conflit et a finalement abouti aux Accords d’Oslo en 1993, qui devaient théoriquement ouvrir la voie à une solution politique.

La Seconde Intifada (2000-2005), également appelée "Intifada Al-Aqsa", a été beaucoup plus violente que la première. Déclenchée après la visite controversée d’Ariel Sharon sur l’Esplanade des Mosquées à Jérusalem, elle s’est traduite par des attentats-suicides, des affrontements armés et une répression militaire accrue. Contrairement à la Première Intifada, qui était largement menée par des civils et caractérisée par des actions de désobéissance civile, la Seconde a vu l’implication massive de groupes armés palestiniens. La réponse israélienne a été extrêmement dure, avec des incursions militaires, des assassinats ciblés et la construction du mur de séparation en Cisjordanie.

Au-delà du contexte palestinien, le terme intifada a été repris pour désigner d’autres soulèvements dans le monde arabe et au-delà. Par exemple, certaines révoltes sociales dans des pays arabes ont été qualifiées d’intifadas économiques ou politiques, mettant en avant l’idée d’un soulèvement contre l’oppression ou la corruption. Lors du Printemps arabe en 2011, le concept d’intifada a parfois été utilisé pour décrire les mouvements populaires exigeant des réformes démocratiques et la fin des régimes autoritaires.

D’un point de vue politique et symbolique, l’intifada est devenue un emblème de résistance et d’émancipation, bien que sa perception varie considérablement selon les perspectives. Pour les Palestiniens et leurs soutiens, elle représente un combat légitime pour la liberté et l’autodétermination. Pour Israël et ses alliés, elle est souvent associée à des violences, des attaques terroristes et une menace pour la sécurité de l’État hébreu. Cette divergence de points de vue alimente encore aujourd’hui les tensions et le débat sur la légitimité des moyens de lutte employés.

L’intifada a également eu des conséquences profondes sur la politique palestinienne elle-même. La montée du mouvement islamiste Hamas à la suite de la Seconde Intifada a contribué à la division entre les factions palestiniennes, notamment entre le Hamas (Gaza) et le Fatah (Cisjordanie). Cette fracture interne a affaibli la cause palestinienne sur la scène internationale et rendu plus complexe toute tentative de négociation de paix.

Aujourd’hui, bien que le terme "intifada" ne désigne plus un soulèvement massif comme dans les années 1987 ou 2000, l’esprit de révolte persiste. Les tensions en Cisjordanie et à Gaza, les affrontements réguliers entre jeunes Palestiniens et forces israéliennes, ainsi que l’appel récurrent à une "troisième intifada", montrent que la question palestinienne demeure un sujet brûlant et non résolu.

En résumé, l’intifada est à la fois un mouvement de soulèvement, un symbole de résistance et un marqueur du conflit israélo-palestinien. Elle incarne la lutte pour l’indépendance et la souveraineté, mais aussi les profondes divisions et violences qui ont marqué l’histoire de la région. Son impact dépasse le cadre du conflit israélo-palestinien et continue d’inspirer des mouvements de protestation ailleurs dans le monde, témoignant de l’universalité du combat contre l’oppression et pour l’autodétermination.
Questions fréquentes
Quelle est la définition du mot « intifada » ?
La présente page rassemble les principaux sens du mot « intifada », organisés par nature grammaticale et accompagnés d’indications utiles (prononciation, genre, notes d’usage...).
Comment écrire correctement le mot « intifada » ?
Le-Dictionnaire.com rappelle l’orthographe correcte de « intifada ». En cas de variantes ou de pièges fréquents, des précisions sont apportées dans les définitions ou les informations complémentaires.
Le mot « intifada » est-il masculin ou féminin ?
Lorsque c’est pertinent, le genre grammatical (masculin, féminin, invariable, etc.) est indiqué en haut de la définition, à côté de la prononciation. Cela aide à accorder correctement les mots dans vos phrases.
S

Le site Le-Dictionnaire.com fait partie du réseau Semantiak, un ensemble indépendant de dictionnaires et d’outils de langue française en ligne. Construite depuis plus de 30 ans, cette galaxie de sites a acquis une image de qualité et de fiabilité reconnue. Cette page dédiée au mot intifada s’inscrit dans un travail régulier de mise à jour et de vérification éditoriale.

Le dictionnaire de l’Académie française occupe une place à part : c’est la référence institutionnelle historique de la langue, dont le rythme de mise à jour s’étend sur plusieurs décennies pour chaque édition. Pour un point de vue institutionnel, on peut consulter le dictionnaire de l’Académie française. Le-Dictionnaire.com assume un rôle complémentaire : un dictionnaire 100 % numérique, mis à jour régulièrement, conçu pour suivre l’évolution réelle du français et offrir aux internautes un outil pratique, moderne et fiable.

Réseau Semantiak : sites francophones en ligne depuis plus de 20 ans, cités par de nombreux médias, universités et institutions publiques.