Cette page rassemble une définition claire du mot médisant,
ses principaux sens en français moderne et, lorsque c’est pertinent, des synonymes,
contraires, exemples d’emploi et liens utiles. Le-Dictionnaire.com propose un
dictionnaire généraliste, adapté à un usage quotidien : élèves, étudiants,
rédacteurs, professionnels ou simples curieux.
Médisant (Adjectif)
[me.di.zɑ̃] / Masculin
Médisant (Nom commun)
[me.di.zɑ̃] / Masculin
Informations complémentaires
Le mot médisant évoque d’emblée une attitude que l’on condamne volontiers en public, mais que l’on pratique parfois en privé, presque sans y penser. Il désigne une personne qui dit du mal d’autrui, souvent sans preuve formelle, parfois avec un sourire en coin, sous couvert d’ironie ou de fausse bienveillance. Être médisant, ce n’est pas simplement critiquer. C’est insinuer, glisser une remarque venimeuse, entacher une réputation sans avoir l’air d’y toucher. C’est un art discret, presque social, qui traverse les siècles avec une étonnante constance.
Il arrive que la médisance prenne des formes si légères qu’on ne la remarque qu’après coup. Une phrase qui commence par "je ne veux pas être médisant mais…" trahit souvent le contraire. Le mot médisant est moins violent que calomniateur, moins frontal que diffamateur, mais il est d’autant plus insidieux. Certains diront qu’il appartient aux cercles mondains, aux discussions de couloir, aux repas de famille un peu longs. Il n’est pas rare que celui qui médise se considère lui-même comme lucide, observateur, réaliste. Rarement comme malveillant.
On peut supposer que la médisance a une fonction sociale implicite. Elle permet de créer du lien, de la connivence, parfois même de l’humour. Rire ensemble d’un absent soude plus vite qu’un long discours. Mais cette forme d’adhésion a un prix : elle repose sur l’exclusion d’un tiers, sur sa réduction à une faute, un défaut, une faiblesse. Le médisant se donne un pouvoir : celui de réduire l’autre à ce qu’il a de risible, de honteux ou de discutable. Il ne juge pas ouvertement, il murmure. Et cela suffit.
Le mot lui-même est transparent dans sa construction : "médire", c’est "dire mal". On sent bien que le verbe n’a rien d’innocent. Il n’implique pas seulement des propos faux, mais un choix délibéré de ternir, de salir, même subtilement. Ce n’est pas un acte de colère. C’est une stratégie, parfois inconsciente, mais rarement sans intention. Et pourtant, la langue française l’emploie avec une forme de souplesse. On parle d’un ton médisant, d’un regard médisant, comme si la médisance pouvait être diffuse, diffuse mais palpable.
Certains usages littéraires ont donné au médisant une figure presque comique. De Molière à Proust, en passant par les moralistes du XVIIe siècle, le personnage du médisant est souvent ridiculisé. On le moque, on le met en scène comme un être vain, aigri, parfois même jaloux. Mais derrière cette caricature, il y a un fond plus sombre : la médisance abîme, use les liens, crée de la défiance. On en rit, oui, mais on s’en méfie. Car on sait, plus ou moins confusément, qu’on peut aussi en être la cible.
Il n’est pas rare que les réseaux sociaux modernes aient ravivé cette figure. Le médisant d’aujourd’hui ne chuchote plus dans un salon feutré : il commente, partage, insinue, sous pseudonyme parfois. Le mot semble ancien, mais son actualité est brûlante. Il suffirait de changer le décor. Le fond reste le même : une volonté de discréditer, sans assumer. Et c’est peut-être cela qui rend la médisance si difficile à contrer : elle glisse, elle échappe. Elle s’installe dans les interstices.
On pourrait croire que le mot médisant est un jugement définitif, une étiquette collée sur le front de celui qui ne sait que critiquer. Mais il faut nuancer. Tout le monde, à un moment, peut céder à cette tentation. Il ne s’agit pas toujours de cruauté. Parfois d’un besoin de se rassurer, de se sentir un peu supérieur, ou simplement d’occuper le vide. La frontière entre l’observation lucide et la médisance n’est pas toujours nette. C’est une pente, plus qu’un saut.
Le mot, enfin, garde une saveur morale. On ne dit pas “il est médisant” comme on dirait “il est distrait” ou “il est matinal”. Il y a dans cette qualification une mise en garde, un soupçon de toxicité. Il désigne moins une erreur qu’une posture. Et c’est sans doute pour cela qu’on y revient encore : parce qu’il touche à la parole elle-même, à ce qu’elle peut faire de plus pernicieux quand elle devient un outil pour amoindrir, plutôt que pour dire.
Questions fréquentes
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Le mot « médisant » est-il masculin ou féminin ?
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