Définition clore
Citations
Conjugaison
Synonymes
Définition
Clore (Verbe)
[klɔʁ] / Transitif 3e groupe
- Fermer, enfermer, mettre dans une enceinte.
- Fermer, faire que ce qui était ouvert ne le soit plus.
- (Figuré) Terminer.
- (En particulier) Déclarer terminé.
- (Vieilli) intransitif, avec le sens de Se fermer, être fermé.
- Se clore signifie Enfermer sa propriété en l’entourant d’une haie, d’un mur, etc.
Informations complémentaires
Le verbe clore signifie mettre fin à quelque chose, fermer définitivement, conclure un cycle, une action, un espace ou un débat. C’est un mot fort, souvent employé dans des contextes officiels, solennels ou formels. Clore n’est pas seulement arrêter : c’est terminer proprement, sceller, refermer, parfois avec une idée d’irréversibilité. Il peut s’utiliser au sens concret comme abstrait, ce qui en fait un verbe riche et précis.
Dans son sens physique et concret, clore signifie fermer un espace. On peut clore un terrain, un jardin, une enceinte. Dans ce cas, il est proche du verbe "enclore", et suggère une délimitation claire, une barrière posée pour séparer, protéger ou contenir. Cela renvoie à l’idée de frontière, de limitation, parfois même de retrait ou d’exclusion.
Mais c’est dans ses usages abstraits et symboliques que le verbe prend toute sa force. On peut clore une discussion, un procès, une période de vie, un livre, une séance, un chapitre. Clore, ici, signifie donner une fin claire à un processus, en soulignant qu’il ne s’agit pas d’une pause ou d’un simple arrêt, mais bien d’une conclusion assumée, souvent nécessaire pour passer à autre chose.
Dans le domaine juridique ou administratif, "clore un dossier" ou "clore une enquête" signifie que toutes les étapes ont été menées à terme, et qu’aucune action supplémentaire n’est requise. Le verbe prend alors une dimension de rigueur, de procédure, d’officialisation. Il en va de même lorsqu’on parle de clore un budget, une assemblée, un exercice comptable.
En littérature ou dans le récit, clore un texte ou un chapitre est un acte narratif structurant : cela marque la fin d’un temps, d’un cycle, d’un enjeu. Le mot "clôture", qui en découle, renforce cette idée de fermeture volontaire, cadrée, achevée. Clore, c’est aussi offrir une forme à la fin, éviter le flou ou l’inachevé. Cela donne au mot une valeur esthétique et logique.
Le verbe clore a aussi un statut grammatical particulier : il est défectif, c’est-à-dire qu’il ne se conjugue pas à tous les temps ni toutes les personnes. Par exemple, on ne dit pas "je clos" au présent de l’indicatif. On utilise plutôt des formes comme "je vais clore", "je l’ai clos", ou on emploie d’autres verbes (terminer, conclure). Cette rareté dans la conjugaison donne au verbe une certaine solennité.
Sur le plan symbolique, clore peut aussi signifier faire le deuil de quelque chose, tourner une page, refermer une blessure. On "clôt un chapitre de sa vie", on "clôt un lien", on "clôt une période difficile". Dans ce contexte, le mot est porteur d’un mélange de soulagement, de gravité et parfois de tristesse. Il ne s’agit pas d’effacer, mais de mettre un point final, consciemment.
En résumé, le verbe clore est un mot précis, fort et élégant, qui évoque la fin maîtrisée, la fermeture volontaire, la conclusion digne. Qu’il s’agisse d’un espace, d’un débat, d’un cycle ou d’un récit, clore permet de refermer proprement ce qui a été ouvert, avec une idée de respect du temps, de la forme et du sens. C’est un mot de clôture… mais qui ouvre souvent à autre chose.
