Informations complémentaires
Le mot tapin est un terme familier et populaire de la langue française, utilisé pour désigner l’activité de prostitution, notamment lorsqu’elle est pratiquée dans la rue. Il peut s’employer au masculin ou au féminin selon le contexte, mais désigne majoritairement une femme qui se prostitue. Il est souvent utilisé dans des registres de langage argotique ou dans des discours non officiels.
L’origine du mot tapin remonte au XIXe siècle. À l’époque, il était associé au verbe « taper », dans le sens de marcher ou de frapper le pavé. On disait alors que les prostituées « faisaient le tapin » parce qu’elles arpentaient les trottoirs en quête de clients. Le mot est donc né de cette image du déplacement répété dans l’espace public, souvent la nuit.
Très ancré dans le vocabulaire populaire, tapin a connu un usage courant dans les chansons réalistes, les romans naturalistes ou les dialogues de films français. On le retrouve par exemple dans des œuvres de Georges Brassens, d’Alphonse Boudard ou de Céline, où il exprime à la fois une réalité sociale et une forme de marginalité souvent décrite sans fard.
Aujourd’hui, le mot tapin conserve une connotation très marquée. Il évoque la prostitution de rue, souvent exercée dans des conditions précaires ou illégales. Il est donc à manier avec précaution, car il peut être perçu comme péjoratif, voire stigmatisant. Son emploi dans des contextes sérieux ou officiels est rare, voire déconseillé, au profit de termes plus neutres comme « travail du sexe » ou « prostitué(e) ».
Cependant, tapin peut aussi être utilisé de manière figurée ou ironique, notamment pour critiquer quelqu’un qui se vend, qui cherche à plaire de manière excessive, ou qui sacrifie ses convictions pour obtenir quelque chose. Dans ce cas, l’expression « faire le tapin » ne renvoie plus directement à la prostitution, mais à une forme de compromission morale.
Dans les banlieues, les milieux de la rue ou certains cercles urbains, le mot tapin reste parfois utilisé dans un vocabulaire cru, souvent masculinisé pour insulter ou humilier. Ces usages participent à sa réputation de mot fort, dur, parfois brutal, mais toujours chargé de sous-entendus sociaux, sexuels ou symboliques.
Le mot tapin permet aussi de mieux comprendre la façon dont la société a longtemps perçu la prostitution : avec à la fois fascination, rejet, jugement et silence. Il renvoie à tout un pan de l’histoire urbaine, des trottoirs de Pigalle aux abords des gares, des réglementations fluctuantes aux débats contemporains sur les droits des travailleuses et travailleurs du sexe.
Dans la littérature et le cinéma, tapin reste un mot chargé d’émotion et de contraste. Il peut évoquer une forme de misère, mais aussi de liberté assumée. On le retrouve dans des portraits de femmes fortes ou abîmées, dans des récits de survie ou de transgression. C’est un mot qui dit à la fois la dureté d’un quotidien et la complexité des choix personnels.
Ainsi, tapin n’est pas un mot neutre. Il porte en lui une histoire sociale, un regard sur la rue, sur le corps, sur la morale. Son utilisation suppose une certaine conscience de ce qu’il évoque, au-delà de sa sonorité familière ou de son emploi dans l’argot. C’est un mot qui interroge autant qu’il désigne, et qui ne laisse jamais indifférent.
Cette page rassemble une définition claire du mot tapin,
ses principaux sens en français moderne et, lorsque c’est pertinent, des synonymes,
contraires, exemples d’emploi et liens utiles. Le-Dictionnaire.com propose un
dictionnaire généraliste, adapté à un usage quotidien : élèves, étudiants,
rédacteurs, professionnels ou simples curieux.
Tapin (Nom commun)
[ta.pɛ̃] / Masculin
- (Vieilli) (Familier) Celui qui bat le tambour.
- (Argot) Travail.
- (Par extension) (Argot) (Populaire) Racolage sur la voie publique.
- (Par métonymie) (Argot) Prostituée (ou prostitué).
Informations complémentaires
Le mot tapin est un terme familier et populaire de la langue française, utilisé pour désigner l’activité de prostitution, notamment lorsqu’elle est pratiquée dans la rue. Il peut s’employer au masculin ou au féminin selon le contexte, mais désigne majoritairement une femme qui se prostitue. Il est souvent utilisé dans des registres de langage argotique ou dans des discours non officiels.
L’origine du mot tapin remonte au XIXe siècle. À l’époque, il était associé au verbe « taper », dans le sens de marcher ou de frapper le pavé. On disait alors que les prostituées « faisaient le tapin » parce qu’elles arpentaient les trottoirs en quête de clients. Le mot est donc né de cette image du déplacement répété dans l’espace public, souvent la nuit.
Très ancré dans le vocabulaire populaire, tapin a connu un usage courant dans les chansons réalistes, les romans naturalistes ou les dialogues de films français. On le retrouve par exemple dans des œuvres de Georges Brassens, d’Alphonse Boudard ou de Céline, où il exprime à la fois une réalité sociale et une forme de marginalité souvent décrite sans fard.
Aujourd’hui, le mot tapin conserve une connotation très marquée. Il évoque la prostitution de rue, souvent exercée dans des conditions précaires ou illégales. Il est donc à manier avec précaution, car il peut être perçu comme péjoratif, voire stigmatisant. Son emploi dans des contextes sérieux ou officiels est rare, voire déconseillé, au profit de termes plus neutres comme « travail du sexe » ou « prostitué(e) ».
Cependant, tapin peut aussi être utilisé de manière figurée ou ironique, notamment pour critiquer quelqu’un qui se vend, qui cherche à plaire de manière excessive, ou qui sacrifie ses convictions pour obtenir quelque chose. Dans ce cas, l’expression « faire le tapin » ne renvoie plus directement à la prostitution, mais à une forme de compromission morale.
Dans les banlieues, les milieux de la rue ou certains cercles urbains, le mot tapin reste parfois utilisé dans un vocabulaire cru, souvent masculinisé pour insulter ou humilier. Ces usages participent à sa réputation de mot fort, dur, parfois brutal, mais toujours chargé de sous-entendus sociaux, sexuels ou symboliques.
Le mot tapin permet aussi de mieux comprendre la façon dont la société a longtemps perçu la prostitution : avec à la fois fascination, rejet, jugement et silence. Il renvoie à tout un pan de l’histoire urbaine, des trottoirs de Pigalle aux abords des gares, des réglementations fluctuantes aux débats contemporains sur les droits des travailleuses et travailleurs du sexe.
Dans la littérature et le cinéma, tapin reste un mot chargé d’émotion et de contraste. Il peut évoquer une forme de misère, mais aussi de liberté assumée. On le retrouve dans des portraits de femmes fortes ou abîmées, dans des récits de survie ou de transgression. C’est un mot qui dit à la fois la dureté d’un quotidien et la complexité des choix personnels.
Ainsi, tapin n’est pas un mot neutre. Il porte en lui une histoire sociale, un regard sur la rue, sur le corps, sur la morale. Son utilisation suppose une certaine conscience de ce qu’il évoque, au-delà de sa sonorité familière ou de son emploi dans l’argot. C’est un mot qui interroge autant qu’il désigne, et qui ne laisse jamais indifférent.
Questions fréquentes
Quelle est la définition du mot « tapin » ?
La présente page rassemble les principaux sens du mot « tapin »,
organisés par nature grammaticale et accompagnés d’indications utiles (prononciation, genre, notes d’usage...).
Comment écrire correctement le mot « tapin » ?
Le-Dictionnaire.com rappelle l’orthographe correcte de « tapin ».
En cas de variantes ou de pièges fréquents, des précisions sont apportées dans les définitions ou les
informations complémentaires.
Le mot « tapin » est-il masculin ou féminin ?
Lorsque c’est pertinent, le genre grammatical (masculin, féminin, invariable, etc.) est indiqué en haut de la définition,
à côté de la prononciation. Cela aide à accorder correctement les mots dans vos phrases.