Le zée est un poisson marin au nom assez rare, qui désigne principalement le Saint-Pierre (Zeus faber), connu pour sa silhouette aplatie et son apparence singulière. Le terme "zée" est un nom vernaculaire issu d’une forme ancienne ou régionale, parfois utilisé comme synonyme du Saint-Pierre dans certains ouvrages de zoologie ou dans la pêche traditionnelle.

Le zée est reconnaissable à son corps ovale et très comprimé, à ses grandes nageoires dorsales et surtout à la tache sombre qui orne chacun de ses flancs. Cette marque ronde et noire lui a valu de nombreuses légendes, notamment celle selon laquelle l'apôtre Saint Pierre aurait laissé l'empreinte de son doigt sur le poisson en le sortant de l’eau.

Ce poisson vit principalement dans les eaux tempérées de l’Atlantique Est, en Méditerranée et parfois jusqu’aux côtes d’Afrique du Sud. On le trouve sur les fonds sablonneux ou vaseux, entre 50 et 400 mètres de profondeur. Le zée est un prédateur redoutable, qui chasse en embuscade des proies comme les petits poissons et les crustacés.

Sur le plan gastronomique, le zée, ou Saint-Pierre, est un poisson très apprécié. Sa chair fine, blanche et peu grasse est recherchée dans la cuisine française et méditerranéenne. Il est souvent cuisiné entier au four, en filet poêlé, ou accompagné de sauces légères qui mettent en valeur son goût subtil.

La pêche du zée se fait surtout au chalut ou à la ligne, bien qu’il soit capturé de manière plutôt marginale par rapport à d’autres espèces. En raison de son habitat profond et de son comportement solitaire, il n’est jamais abondant dans les prises. Cela en fait un poisson de valeur, souvent plus cher sur les étals.

En résumé, le zée est un poisson au nom discret, mais au profil remarquable. À la croisée entre folklore et gastronomie, il séduit autant les passionnés de nature marine que les amateurs de cuisine raffinée. Qu’on l’appelle zée ou Saint-Pierre, il reste une espèce à la fois mystérieuse et élégante, aussi rare que savoureuse.

La ZEE, ou Zone Économique Exclusive, est un espace maritime qui s’étend jusqu’à 200 milles nautiques (environ 370 km) au large des côtes d’un État, au-delà de ses eaux territoriales. Elle a été définie par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) adoptée en 1982, afin de clarifier les droits des pays sur les ressources marines situées au-delà de leur littoral immédiat.

Dans sa ZEE, un pays côtier dispose de droits souverains pour l’exploration, l’exploitation, la gestion et la conservation des ressources naturelles, qu’elles soient vivantes (comme les poissons) ou non vivantes (comme le pétrole, le gaz ou les minéraux sous-marins). Cela signifie que seul cet État peut autoriser ou interdire l’exploitation de ces richesses.

Cependant, la ZEE ne confère pas une souveraineté totale. Les eaux restent internationales, ce qui signifie que la liberté de navigation, le survol aérien et la pose de câbles ou de pipelines sous-marins sont garantis pour tous les pays, tant que ces activités respectent les lois de l’État côtier concernant l’exploitation des ressources.

Certaines ZEE sont très disputées, notamment lorsqu’elles se chevauchent entre pays voisins ou que leur délimitation reste floue. Des conflits maritimes existent en Méditerranée, en mer de Chine méridionale ou dans l’Arctique, où les enjeux géopolitiques, économiques et environnementaux sont immenses.

La France, grâce à ses territoires d’outre-mer, possède la deuxième plus grande ZEE du monde, juste derrière les États-Unis. Cela lui donne un accès stratégique à d’immenses ressources maritimes réparties sur plusieurs océans, mais cela implique aussi une surveillance complexe de ces espaces parfois éloignés et sensibles.

En résumé, la ZEE est un outil juridique essentiel pour encadrer l’accès aux ressources maritimes tout en maintenant une certaine liberté en haute mer. Elle incarne les nouveaux enjeux du droit maritime moderne, à la croisée des intérêts économiques, environnementaux et diplomatiques.